C’est aux environs de Mulhouse que pendant plusieurs jours j’ai pu suivre le Rhin. C’est un fleuve long de 1233 km, se jetant dans la mer du nord. Il est une des voies navigables les plus fréquentées au monde !! Il traverse plusieurs pays européens comme la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, la France, le Luxembourg et Liechtenstein, les Pays bas ainsi que la Belgique. C’est donc sur ses rives françaises, suisses, allemandes, et autrichiennes que j’ai pu me prélasser durant les pauses déjeuner !!
A Bâle, je suis passé par la « passerelle des trois pays » : alors j’ai eu du mal à comprendre. Parce qu’une parcelle relie deux Terres ^^. Tout ça pour dire qu’elle lie la France et l’Allemagne (et la Suisse se trouvant à une centaines de mètres =)). Ceci dit, elle détient le record mondial (rien que ça) de longueur dans la cour des passerelles réservées aux piétons et cyclistes. J’ai ensuite sillonné entre l’Allemagne et la Suisse, jusqu’au lac de Constance. Une balade me laissant percevoir la largeur et puissance de ce fleuve. Les maisons à colombages typiques de cette région le valorisent. Il donne l’eau nécessaire à toute une économie arboricole et viticole : pommes, poires, vignes. J’avoue que quelques pommes sont tombées malencontreusement dans mes sacoches ^^. Les chutes du Rhin : qui a envie d’une Thalasso ? ^^

Une très belle rencontre avec Gérard qui m’interpelle sur le bord de la route et m’invite à boire (quelques) bières. Tout au long du périple, les allemands ont toujours fait preuve de bienveillance !! Ils ont le sens de l’accueil et du soutien envers les voyageurs. Danke schön Gérard !!
Arrive le lac de Constance, situé sur les contreforts des Alpes. J’ai suivi sa rive sud de l’Ouest vers l’Est. Il est bordé par l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. Il est alimenté essentiellement par le Rhin. La rive sud est très exploitée (tourisme, plages privées, et maisons de luxes), mais j’ai pu y faire trempette grâce à une nuit en camping =).

Passage en Autriche, avec une demi journée au Liechtenstein. Là aussi, un accueil généreux. J’ai suivi un affluent droit du Rhin : l’ILL. Mon choix s’est porté sur la traversée du Tyrol autrichien (puis italien). Choix que je n’ai en aucun cas regretté, mes jambes peut être un peu plus ^^. Passage du col Bielerhöhe à 2032 mètres : une première pour moi sur un vélo !! Que ça fait du bien de prendre de l’altitude. Tous les bons réflexes sont là, je me ressource, je me sens tellement bien. Je commence à toucher du doigt ce que je suis venu chercher : la liberté. Se réveiller en pleine nuit pour pisser et se dire : « je suis le seul à avoir cette vue sous les yeux à cet instant » : ça n’a pas de prix =). Le Tyrol est verdoyant, doux, apaisant.
Itinéraire pour les curieux
En France : De Besançon, j’ai suivi l’Euro vélo 6 jusqu’à Bâle (Baume-les-dames, Clerval, Méziré, Mulhouse).
En Suisse et Allemagne : c’est également l’Euro vélo 6 que j’ai suivi mais aussi un bout de la 15. Bâle, Laufenburg, Hohentengen am Hochrhein, Neuhausen, Stein am Rhein, Constance, Rorschach.
En Autriche : j’ai quitté l’Euro vélo pour m’aventurer dans le Tyrol. Feldkirch (et l’après-midi au Liechtenstein), Bludenz, Schruns, Partenen, col de Bielerhöhe, Landeck, Pfunds, Martina, Nauders, col de Reschen/Resia.