Roule tes rêves
Equipement

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Point matos avant le départ.

Le choix du matériel aura été pour ma part, une étape passionnante. Elle impose de la patience, des moments de lecture, de comparaison, d’échange avec professionnels et voyageurs au long court. J’en ai conclu qu’il y avait autant d’équipement possible que de voyageurs sur les routes. Le matos est choisi en fonction de la durée du voyage, des saisons et des environnements traversés, du budget et des expériences déjà vécues. Je précise que je ne gagne rien en dévoilant le matériel qui m’accompagnera durant ce voyage. Je le fais à titre informatif et ces choix restent personnels.

J’étais déjà pas mal équipé en ce qui concerne le matériel de bivouac, qui reste en bon état malgré leurs six années de loyaux services. J’ai tranché pour un réinvestissement, espérant réduire au maximum tout risque de casse prématurée. Même si je sais qu’elles seront inévitables… L’avenir me le dira ^^.

Le vélo

Quel type de vélo ? En acier ou en alu ? Sacoches ou remorque ? Quelle transmission ? Quel système de freinage ?… Autant de questions qui m’ont traversé l’esprit au cours de cette longue recherche afin de trouver la bécane appropriée au périple. N’étant pas un expert en la matière, j’ai tout lu : transformer son vieux VTT, partir en vélo couché, les pro-acier ou pro-aluminium…. Bref, de quoi s’y perdre. Je souhaitais un vélo robuste, simple d’entretien, et qui ne me fasse perdre aucun de mes deux bras à l’achat ^^.

Je me suis tourné vers Julien, un bisontin qui depuis une dizaine d’années peaufine un vélo de voyage cochant l’essentielles des caractéristiques souhaitées. En plus d’avoir conçu un site complet sur le voyage à vélo cyclo-randonnée.fr, Julien m’a été d’une grande aide pour tout ce qui tourne autour de la mécanique.

Voici la présentation du vélo baptisé « Tonnerre de soie » par les élèves de l’école de Bouclans. Son cadre en acier le rend plus robuste mais aussi plus confortable (car plus souple que l’alu). Si une casse se présente, il sera (normalement) possible de le ressouder aux quatre coins du globe. Ce monstre d’acier est monté sur des roues de 26 pouces, elles même chaussées de pneus de la marque Schwable (marathon mondial). Le guidon papillon permet de varier les postures. La transmission se présente sous trois plateaux et une cassette de dix pignons offrant un large développement (pour éviter de caler dans les côtes ^^). Les freins à patins V-Brake sont simples d’entretien : leurs gommes sont interchangeables. Dans le moyeu de la roue avant se cache une dynamo qui alimente les éclairages de Tonnerre de soie ! Mes fesses reposeront sur une selle Brooks (B17) en cuire. Comme le cadre, les portes bagages avant et arrière sont en acier et accueilleront les sacoches. Pour les personnes souhaitant une description plus poussée, Julien propose une fiche technique complète sur son site.

L’E-werk ci contre est un petit bijoux : relié à la dynamo, il permettra de recharger les petits appareils électroniques (téléphone, gopro, batterie externe) lorsque le vélo roulera, diminuant ainsi les dépendances pendant le voyage. (image provenant du site cyclo-randonnée).

Les sacoches

Je me suis assez rapidement orienté vers des sacoches plutôt qu’une remorque pour le transport de mes affaires : elles offrent une meilleure organisation dans le rangement, et moins de soucis mécaniques qu’une remorque. Je partirai avec des sacoches de la marque allemande Ortlieb : au nombre de deux sur le porte bagage avant (25 L la paire), une de 5 L sur le guidon, deux sur le porte bagage arrière (40L la paire) et un rack pack de 31 L venant les recouvrir. Elle sont toutes imperméables et proprement conçues (plus écologique dans le procédé de fabrication avec son tissu en Cordura). NB : sauf le rack pack qui est en polyester et PVC.

La répartition des affaires se fera de sorte à ce que le matériel léger soit sur l’arrière du vélo (bivouac, vêtements, électronique), et le matériel plus lourd sur l’avant (nourriture, eau, outils de réparation). Il faudra veiller au bon équilibre latéral de la bécane.

Le matériel de bivouac

La tente : hubba hubba NX de chez MSR. Il s’agit d’une tente qui n’a jamais failli durant mes itinéraires montagnards au court des six dernières années. J’ai fais le choix de partir avec le même modèle, mais en neuf !! En effet, j’ai peur que ma tente actuelle ne tienne pas le coup sur une année d’utilisation au quotidien. La nouvelle aura un toit vert, invitant à plus de discrétion sur les lieux de bivouac. Cette tente ultra-légère (1.75kg) continue à séduire randonneurs et cyclo-voyageurs.

Ce que j’apprécie, c’est sa légèreté, sa simplicité de montage, son espace de couchage permettant de tenir assis, et qu’elle soit autoportante. En choisissant le modèle deux places, j’augmente mon confort de couchage et permets à mes sacoches de dormir au sec ^^. Bien entendu, elle a des points négatifs, sinon ce ne serait pas drôle. Du fait de sa légèreté, la toile de toit est plus fine donc plus fragile et moins imperméable que les tentes poids lourds. Mais des astuces peuvent pallier aux pluies battantes : poser la tente sous un abris par exemple. En conclusion : j’ai pris l’habitude de cette tente durant six années, et je n’ai pas cherché à comparer avec ses concurrentes, je continue à lui faire confiance. Debriefing dans quelques mois ^^

Le sac de couchage, ou plutôt le duvet, en plume d’oie certifié RDS (respect du bien-être animal), a une température de confort de -8°C. Je partirai avec le modèle Spark IV de Sea to summit. Un drap de complément est là pour les nuits plus fraîches, ainsi qu’un drap de soie pour l’hygiène. L’avantage du duvet est sa compressibilité et sa légèreté. Son point faible : il n’aime pas l’eau/l’humidité. Le matelas est gonflable et comporte un isolant pour protéger du sol froid (ThermArest que j’ai depuis six ans).

Le réchaud multicombustibles (polaris optifuel d’optimus) permettra d’utiliser soit du gaz, soit de l’essence, gazoil, kérosène. Pourquoi ce choix ? Car dans certaines régions du monde, les bouteilles de gaz ne se trouvent pas (ou très peu). La popote est un simple récipient de 2L en inox de chez Sea to summit (léger et pratique).

Un filtre à eau (lifestraw) pour les régions reculées où l’eau potable ne sera pas accessible, m’assurera une hydratation en toute sécurité (à 99.99%). Des pastilles micropures seront là en substitution ou complément.

Les vêtements

Que le casse-tête commence !! Quels vêtement contre le froid, le chaud ? La pluie, le vent ? Quelle quantité ? Et les chaussures alors ?…. J’avoue que cette rubrique n’a pas été ma tasse de thé ^^. Il existe tellement de vêtements techniques sur le marché, tellement d’avis divergents, tellement de marques et à tous les prix, que je suis devenu nostalgique des fiestas du samedi soir. Au moins je savais d’où venait mon mal de crâne ^^.

Un de mes défauts est de trop prévoir de vêtements lors de mes sorties, par peur d’être mouillé ou d’avoir froid. Ne pas trop se charger reste le maître mot. Il va donc falloir qu’un compromis soit trouvé entre le poids/la place disponible dans les sacoches et avoir des vêtements performants sous toutes les météos.

Les vêtements de pluie : une veste (Millet) en gore-tex m’accompagnera ainsi qu’un pantalon imperméable trois couches (Rab). Ils sont conçus pour protéger de la pluie avant tout et garder une certaine respirabilité grâce à leurs aérations zippées.

Une doudoune (de marque polonaise : Cumulus), pour le soir ou en cas de chute des températures. Elle est garnie de duvet.

Les vêtements première couche en mérinos pour conserver la chaleur près du corps. Le mérinos est une laine légère et respirante, isolant bien du froid. Un t-shirt manches courtes, un à manches longues ainsi qu’un caleçon long pour le soir sur le bivouac. Deux t-shirts pour l’effort : un en synthétique qui a l’avantage de sécher rapidement et un en coton qui une fois mouillé, maintient le frais par temps chaud. Trois calçons techniques.

Deux shorts basiques et un pantalon pour l’effort, et un cuissard pour soulager de temps à autre le fessard et les parties intimes. Un t-shirt manches longues en coton pour protéger du soleil. Une polaire pour les temps frais.

Des gants : une paire légère, une autre plus chaude et des gants de vaisselle pour les journées pluvieuses. Un bonnet chaud pour le bivouac et un plus léger qui passe sous le casque. Deux tours de cou.

Une paire de chaussure en cuire, semelle Vibram polyvalente (vélo et rando), ainsi qu’une paire de sandale. Quatre paires de chaussettes.

Une tenue de ville qui permettra de quitter le style du cycliste pendant quelques temps.

En ajoutant l’équipement électronique, les charges en eau et en nourriture, le poids total du paquetage s’élèvera à environ 40kg.